samedi 2 juillet 2011

http://www.nillaguesthouse.com

Nilla Guest House


Après le tournage du film, nous avons enchainé sur la guest house. Mon projet du début qui a enfin vu le jour le 7 juin .



C’est un appartement d’une surface de 90m2. Il à fallut trouver le charpentier qui à étudié la situation. Nous avons commencé par monter une cloison pour y faire une grande chambre.les travaux ont duré 5 jours. je dois préciser que tout est fait main ça n’arrive pas de chez Ikéa! Nous disposons de trois chambres dont deux avec salle de bain dans cet appartement plus une autre sur la terrasse.
Après quoi il a fallut peindre et aménager pour accueillir nos premiers clients Belges qui ont séjourné pendant 15 jours.

Lydie

samedi 23 avril 2011

Making of "Lessons in Forgetting"




L'inde est pleine de surprises, nous voila aujourd'hui sur un tournage de film dont nous devons faire un making-of. Vingt jours de travail, Niko avec Mahesh se chargent de filmer et moi de faire les photos.







Notre premier jour s'est passé dans un hôpital, la pièce n'était pas très grande et il faisait très chaud. Le moment où l'on transpire le plus c'est lorsqu'on entend "silence", le claquement du clap et qu'ils coupent les ventilateurs et la... plus un bruit ! La première scène qui à été répétée plusieurs fois fut assez drôle, un petit vieux au visage très sympathique et pas en très bonne santé, était la comme figurant pour jouer le rôle du malade, seulement lui ne le savait pas. Il ne s'est rendu compte de rien, ni du monde, ni de la caméra et jusqu'au bout il a été réclamer son ordonnance, qu'on lui à remis à la fin, mais... était elle réelle?







Entre les figurants et les vrais malade, pas facile de s’y retrouver. Un homme est arrivé transportant une femme dans ses bras qui gémissait, mais nous pensions qu’elle riait. Personne ne savait ce qui se passait, jusqu'à qu'un indien nous explique quelle venait de se faire piquer par un scorpion et qu'il cherchait un médecin, un vrai !


Synopsis du film

Tout semble aller pour le mieux pour Mîra, 40 ans, écrivain de livres de cuisine. Jusqu'au jour où son mari, dirigeant d'une multinationale et garant de son statut social, la plaque sèchement au beau milieu d'un brunch branché. Elle se retrouve ainsi, seule, à s'occuper des enfants, de sa mère, de sa grand-mère et de la Maison bleue, la ruine somptueuse où elle avait vécu avec Giri de si belles heures. L'homme qui la raccompagne chez elle est lui aussi une âme meurtrie. J.A. Krishnamurthy, ou JAK, est un expert international, spécialiste des cyclones. Il s'efforce, comme Mîra, de réunir les pièces du puzzle de sa vie. Chez lui, dans une chambre spécialement équipée, repose Smirtri, sa fille âgée de 19 ans, tombée dans le coma après avoir été attaquée dans des circonstances non élucidées sur la plage d'un village éloigné. Une muraille de silence et de peur entoure l'événement, et JAK ne trouve pas plus d'aide du côté de la police locale que de celui du petit ami de sa fille pour percer le mystère. Tandis que la rencontre de Mîra et JAK atteint l'intensité d'un cyclone, ces deux êtres perdus, cassés par la vie, réalisent que leurs destinées sont étroitement et étrangement liées...

Lydie

mardi 12 avril 2011

Boire à L'indienne

Regarder boire un indien est spectaculaire, par mesure d’'hygiène il ne mettra pas sa bouche sur sa bouteille ou son verre.
A chaque échoppe de thé ou café, les indiens ont a leur disposition un pichet d’eau qui permet à tous d’en disposer.


Les Indiens disent, que nous occidentaux, nous ne sommes pas très généreux, voire égoïstes car nous mettons nos bouches sur la bouteille ou verre pour boire et que nous ne pensons pas aux autres.
Les autres ce sont les amis, la famille mais aussi les personnes que l'on est susceptible de croiser sur notre chemin et qui auraient besoin de boire.
Ainsi, il n'est pas rare en Inde de se voir demander de l'eau si vous avez une bouteille sur vous, le demandeur prendra soin de ne pas mettre sa bouche sur votre bouteille et ne se posera pas la question de savoir si votre bouteille est propre, car pour lui, vous êtes supposé boire sans mettre les lèvres.
Manger avec la main droite... même pour le riz on maîtrise la technique, même Niko qui est gaucher ! Par contre pour boire à l’indienne c’est plus dur, on s’en met partout à chaque fois, mais on ne désespère pas...

Lydie


dimanche 10 avril 2011

Fête de MANJAITANI

Environ trois quarts d’heure de route pour se rendre au village de Ravi en moto. Nous étions invités pour les 12 ans de Maya sa nièce (cérémonie nubile quand la jeune fille a ses premières règles). Cette fête s’appelle le  MANJAITANI  qui autrefois permettait aux parents d'informer le village qu'il y avait une fille à marier.


Je devais  mettre le sari qui m’avait été offert quelques jours avant par des amis indiens.
Quand nous arrivons devant la maison , nous apercevons un petit groupe de femmes qui discute. Lorsque qu’elles nous ont vu,  l’une d’entre elles m’a fait signe de la suivre pour m’aider à mettre mon sari.



Pour moi ce fut une première et seule, je n'y serais pas arrivée. Celui-ci mesure 1,20 m de large et environ 6 mètres de long. Sa technique de drapé varie selon les régions, les castes et les activités. Il se porte sur un jupon, et pour le haut du corps un corsage serré  appelé blouse, laissant le ventre nu qui est fait d’une seule pièce. Au bout de vingt minutes, je portais le sari mais , ce n’était pas fini, il fallait maintenant passer au maquillage. La jeune femme commença par me passer du talc sur le visage et le cou afin d’éviter la transpiration, après quoi, elle me mit le fameux "bindi " entre les deux yeux et un point de kumkum qui est une poudre de fleur de couleur rouge et termina avec un peu de khôl pour les yeux. J’étais enfin prête.


La famille était au complet, les amis aussi, certains ont fait quatre heures de bus pour venir participer à la cérémonie.
Pendant ce temps, Maya était prête elle aussi pour le rituel , assise sur une chaise, elle souriait vêtue de son joli sari et de ses ornements dans ses cheveux

.


Discrètement,  je me suis mêlée aux femmes qui étaient assises  à même le sol , les hommes étaient dehors à bavarder.




La grand-mère, qui commandait la cérémonie,  commença par allumer la lampe à huile en laiton.



 Par terre était disposés des petits pots dans lesquels se trouvaient des préparations,  du riz, des poudres, de l’eau colorée .... pour la bénédiction à laquelle j’ai  été conviée à participer et qui dura environ une heure .
Une fois celle-ci terminée,  nous lui avons apporté des plateaux sur lesquels il y avaient des assortiments de fruits, des guirlandes de fleurs, des gâteaux, des bonbons et des bijoux.

 

 
 


Dehors, à côté de la maison,  était dressées de grandes tables sous un gigantesque barnum. Des immenses marmites qui cuisaient depuis un moment.


 Il était 19H00 lorsque l'on s’est installé pour dîner.


On nous a apporté une feuille de bananier sur laquelle on nous a servi du riz byriani, du chicken  du mouton, ainsi que de la semoule sucrée en guise de dessert. Ce fut une excellente journée.
Lydie. 


jeudi 16 décembre 2010

Les perruches à collier


Fin de matinée, de notre chambre nous avons pu admirer des perruches qui sont venues se poser sur le cocotier qui touche pratiquement notre balcon.


La couleur du mâle en général est vert clair.La perruche indienne se rencontre couramment dans les régions boisées de manière aérée et dans les endroits défrichés gagnés sur la forêt.Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir les photographier de si près.


Un vrai moment de bonheur!

Lydie

mardi 16 novembre 2010

Venir à Benarès

Tôt le matin règne une animation au bord du Gange, de nombreux hindous se lavent, chantent, récitent des mantras et lavent leur linge, c’est pourquoi nous nous sommes levés tôt  et sommes partis à bord d’une barque pour profiter du spectacle. En remontant le courant on aperçoit avec la première lueur qui réchauffe, les palais de couleurs ocre, les forteresses fantôme, qui faute d'argent pour les entretenir, attendent d'être transformées en hôtel.


La ville est célèbre pour ses ghâts de plus de 7km en forme de grandes marches qui longent le Gange sur la partie sud de la ville face au soleil levant. On peut prendre le temps de flâner dans les ruelles étroites qui longent le fleuve, transporté par la musique et les odeurs d’encens.


 Le plus spectaculaire survient à la tombée de la nuit, chaque soir sur les ghât, se rassemblent de nombreux hindous pour assister à l'offrande du feu appelée l'arati, très beau spectacle. Imaginez un bal lumineux de chandeliers enflammés tenus à bout de bras par les prêtres qui dessinent des cercles à l’infini. Les brahmanes, dont les temples jalonnent le rivage, effectuent ce rituel avec un attirail sonore qui attise le mystère de la cérémonie : coups sourds des tambours, sifflements des conques, ruissellements cristallins des clochettes.Un moment que l’on a adoré


 Les ablutions
Il s’agit d’un rituel perpétué depuis la nuit des temps qui consiste à venir se laver dans l’eau du Gange, d’y plonger la tête 3 fois de suite, d’en boire une gorgée (même si tous ne le font pas) et de remonter les marches pour se sécher. L’histoire veut que chaque Maharadja en fin de vie venait dans la ville, il se faisait construire un palais, un temple, dans lequel il attendait la mort. Chaque édifice a donc donné lieu à un ghât.

Les crémations

Il y a deux endroits où la prise de photos est interdite: il s’agit du temple de Shiva et des lieux de crémation, ce qui est tout à fait normal. La vue des bûchers surprend mais n’effraie pas. Se trouvant au centre des cinq lieux saints « Manikarnika Ghât » symbolise la création et la destruction. A Manikarnika ghât, les âmes des restes mortels confiés aux flammes avec des prières, reposent dans la paix éternelle et espèrent ainsi atteindre le nirvana. Pour l’hindou la mort est vue comme une libération... 


 Les cadavres enveloppés seulement d’un sari, arrivent de toute l’Inde,celui ci est attaché sur un brancard en bambou et transporté par quatre personnes, ce qui explique qu’à Bénarès les crémations ont lieu 24 heures sur 24, avec souvent des cadavres qui attendent leur tour.
Il y a environ 300 crémations quotidiennes, le corps met environs 3 heures à se consumer entièrement et nécessite 350 kg de bois. Le bois le plus recherché (bois de santal) peut coûter jusqu’à plus de 150 roupies  le Kg (2,50 Euros) pour les indiens c’est très cher. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir ce bois peuvent opter pour un bois de classe inférieure, beaucoup moins cher, mais qui se consume mal.


Arrivés au bord du Gange, Les corps qui ont été lavés, rasés sont installés sur le bûcher, enveloppés d’un sari de couleur (rouge pour les femmes, blanc pour les hommes, jaune doré pour les vieillards sans distinction de sexe) Ces incinérations publiques créent une véritable fascination pour qui les observe, il y règne une ambiance sereine face à la mort, autour les gens, dans leurs habits de tous les jours, y sont calmes et silencieux, pas de manifestation de tristesse, aucun discours, bref la vie qui continue ou plutôt qui s’achève pour une bien meilleure semble- t -il !
Tous les hindous ne sont pas incinérés, certains en sont exemptés car considérés comme purs : les sâdhus, les nouveau-nés, les femmes enceintes, les victimes de serpents et les vaches; les malades morts de variole ne sont pas incinérés pour raisons sanitaires. Ils sont alors directement immergés dans le fleuve.

Chaque hindou dois venir ici au moins une fois dans sa vie se purifier dans les eaux du fleuve. Certains n'y viendrons que pour y mourir car c'est l'assurance d'accéder au paradis et d'échapper au samsara, le cycle sans fin des renaissances et des réincarnations.

 
 Paradoxalement l’homme le plus riche de Varanasi est un intouchable, c’est lui qui vend le bois pour les crémations et possède la plus belle maison de toute la rive du fleuve..


La veille de notre départ nous avons pu assister a la fête du soleil qui est dédié aux femmes.c’est une fête superbe haute en couleurs, au bord du Gange les femmes mariées, viennent par millier, parées de leurs plus beaux saris, accompagnées de leurs plus jeunes enfants, pour faire des offrandes aux Dieux. elles dorment par terre sur une couverture et le lendemain vers 3 heures elles entrent dans le Gange et attendent dans la froide eau du fleuve pendant plusieurs heures, le lever du soleil en offrant aux dieux du lait, pour demander bonheur et santé pour tous leurs enfants pendant un an.

 

Bénarès est différente, nulle part ailleurs en Inde on ne retrouve cette étrange atmosphère. Mourir à Bénarès étant le vœux le plus cher de celui qui a la foi hindoue....

Lydie &; Niko